Détrompe-l’œil
Daniel Spoerri (né en 1930). "Détrompe l'œil, forêt vierge". Tapis sur bois, 1963 (installation). Paris, musée d'Art moderne.
En 1960, Daniel Spoerri a l’idée de coller des objets sur une planche, puis de l’accrocher au mur comme un tableau, appelé « tableau-piège », car il semble fixer la réalité et le temps. Pour les « détrompe-l’œil », il prend un tableau de style classique ou un tapis, sur lequel il colle des objets plus ou moins liés à l’image choisie : un singe empaillé, de fausses plantes, un tuyau… Souvent, les tableaux des musées essaient de tromper notre œil en nous montrant, en deux dimensions, un paysage ou le portrait d’une personne. Ici, les objets réels font partie de l’œuvre ! Le titre évoque le Douanier Rousseau, un artiste de la fin du 19e siècle qui peignait souvent la jungle ou la forêt.